Rencontre d'étude au Centre Louis Charpenet pour les l'évaluation des travaux des traducteurs. Il s’agit pour les nombreux participants de vérifier à quel niveau sont les travaux de la Commission et de voir ce qui reste à faire et comment l’organiser.
Une rencontre d’étude se tiendra de ce mercredi 30 août jusqu’à vendredi 2 septembre, au Centre Louis Charpenet de Yagoua. Sur la table il y a l’évaluation des travaux de traduction de la Bible en langue Tupuri.
Presque tous le prêtres de langue Tupuri du Diocèse de Yagoua seront présents et, avec eux, une présence d’exception : Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, lui-même Tupuri et fils de notre Diocese. L’Évêque de Yagoua, Mgr Barthélemy Yaouda, l’a voulu dans la Commission diocésaine de la traduction de la Bible en langue Tupuri.
Il s’agit pour les nombreux participants de vérifier à quel niveau sont les travaux de la Commission et de voir ce qui reste à faire et comment l’organiser.
Le but de la Commission est de mettre à la disposition du peuple Tupuri une Bible dans un langage fidèle aux textes originaux mais accessible à tous : chrétiens et adeptes de la religion traditionnelle.
Jusqu’à présent on dispose d’une traduction catholique de tout le Nouveau Testament : Évangiles, Actes des Apôtres, Lettres apostoliques et Apocalypse sont traduits, lus et corrigés. Quant à l’Ancien Testament, 33 livres sont déjà traduits mais il reste encore à traduire 15 livres du canon catholique, parmi lesquels tous les livres poétiques sauf les Psaumes (et donc Job, Proverbes, Qohélet, Cantiques des cantiques, Sagesse de Salomon, Siracide), six livres historiques et 3 livres prophétiques.
La traduction de la Bible en Tupuri a une longue histoire. A partir de leur arrivée en pays Tupuri, les missionnaires se confrontèrent au problème de la langue. Il fallut très vite traduire le catéchisme en langue Tupuri. Ensuite, c’est les Évangiles, quelques épîtres de saint Paul ainsi que des textes liturgiques que la nécessité imposait de traduire.
En 1974, Luthériens et Catholiques se mirent ensemble pour commencer la traduction de la Bible. L’équipe était composée du côté catholique du Père Jo Bois, M. Robert Wangboussoung et M. Gabriel Massinger, et du côté luthérien des Pasteurs Daniel Taoré, Samuel Gourda et Loftus Mille. Le travail continua à partir de 1978 avec les pasteurs Taoré Daniel et Jim Erickson, le Père Rochon et M. Wangboussoung.
Mais l’alliance catholiques-luthériens ne put continuer jusqu’à la fin du travail. En 1983 les Catholiques se retirèrent du projet parce que l’équipe ne s’entendait pas sur la question du style direct et indirect qui constituait un sujet de discussion depuis un an. Les Luthériens continuèrent leur chemin et le Nouveau Testament en Tupuri fut fêté en 1988. Ensuite les protestants publièrent leur traduction de la Bible en 2006.
Cependant les missionnaires italiens du PIME installés à Touloum depuis 1972 poursuivront patiemment le projet de départ afin d’arriver aux objectifs fixés : mettre à la disposition du peuple Tupuri une Bible dans un langage fidèle aux textes originaux mais accessible à tous.
Les missionnaires italiens du PIME, Père Mario Frigerio et Père Giorgio Cappelletti, avec M. Pascal Welga porteront ce projet jusqu’à ce jour. Mais, arrivés à l’âge de la retraite, ils n’ont plus pu continuer cette immense tache.
Pour que ce travail commencé et jusque-là mené avec passion, patience et générosité ne s’arrête pas en si bon chemin, l’Évêque de Yagoua, Mgr Barthélemy Yaouda a créé la Commission diocésaine pour la traduction de la Bible en langue Tupuri.
Actuellement, la Commission est composée de l’Abbé Mathieu Donlong, traducteur et coordinateur des travaux, Mgr Samuel Kleda, exégète et conseiller en traduction, l’Abbé Christophe Barwang, le Père Mario Frigerio, le Père Giorgio Cappelletti, le Pasteur Daniel Tarer Fatouin, M. Pascal Welga et Mme Helene Mai Lamne.
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